poème: bruno, absinthe
Des souvenirs de trajectoires, indécises:
La rue ( toujours elle) que surplombent là haut
Des gargouilles artificielles, des bétises
Vert de noir, têtes de femmes ou de chameaux,
Eclairées sous un rideau de pluie d'un halo
Mystérieux, atouts luxueux pour cette ville
D'architectes bourgeois, pompeux et mégalos
Cataloguant chacun de fat ou de débile...
Marchant donc sur les pavés neufs et rutilants,
Mouillés au plus noir de leur nuit par la pluie dense
De l'été d'ici vanté par un dépliant-
Eventail tendu d'une gitane qui danse-
Mes narines dilatées par deux traits de came,
Poudre d'escampette que l'on sniffe en riant,
Les yeux mouillés du temps béni des matins calmes,
Du temps ou mon stupre n'était pas si criant.
Je rêve d'un autre siècle, d' Apollinaire
Ou de Verlaine qui mettaient dans leur chopine
L'élixir vert de lait potion d'un Baudelaire
Pour des vers de génie et ça me turlupine...